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     La grande Eau   /   Boum

LA GRANDE EAU
Texte et musique / BLOK-FRANCIOLI

Le nom Léman aurait pour origine les termes "lem" qui signifie "grand" et "an" qui veut dire "eau" en langage de base celtique.

Du Léman et des philosophes

Cette fois, c’est le lac Léman, alias la Grande Eau, que Blok et Francioli ont fait le pari de s’approprier.
Depuis la nuit temps, un certain nombre de poètes, peintres et musiciens se sont bien emparés du Soleil et la Lune, sans que ces astres se mettent à moins éclairer des milliards d’autres bénéficiaires. Leur puissance esthétique et symbolique, leur éclat et leur prestige s’en sont même intensifiés.

Alors va pour le Léman, puisqu’il est un astre! Prenez-le, Messieurs Francioli & Blok.

Le pêcheur pulliéran Mercier (qui m’avait un peu initié il y a vingt ans aux subtilités secrètes de la météorologie lacustre quand elle répand des neiges contrastées sur les cimes savoyardes) vous l’aurait dit aussi, car il parlait comme Héraclite:
- « Le Léman est à vous, il n’appartient qu’à ceux qui le regardent, et réapprennent à l’aimer! A le réinterpréter. Mais sachez qu’il vous survivra, parce qu’il bouge, il n’a jamais été immobile. L’onde qu’il contient n’est jamais la même. C’est l’eau fluante du Rhône. Donc elle ne peut pas avoir de propriétaire officiel: Non, ni la Suisse, ni la France. Aqua alpina. Elle ruisselle depuis le glacier du Rhône, mais elle s’en fiche, elle s’agrandira, deviendra mer intérieure, puis fleuve aux méandres couleur émeraude et s’épuisera quelque part vers Marseille. Or la seule chose que cette onde sait, à l’instant où règne ici et où on la voit, c’est qu’elle bouge, avec ses algues arrachées aux montagnes du Valais, ses poissons, ses reliefs de poubelle. »

Ainsi, Blok et Francioli vont en bateau.

A la fin de l’été 2004, ils s’étaient une première fois reniflé les naseaux comme deux chevaux désassortis, puis avaient scellé un pacte hybride, anthropoïde, en attelant en paire leurs charrues individuelles à une même étoile, puis à une deuxième, puis à série d’astres en révolution qui les conduisirent à composer une élégie commune et sensuelle (pas consensuelle) à la révolution humaine – consignée dans leur album Boum.

Une substance toujours en mouvement, effervescente et imprévisible, «en progrès» d’où jaillit aussi la pyrotechnie intimiste des Ephémères: un spectacle de cordes, de paroles, de lumières, qui rappelle, comme la métaphore d’Héraclite, que le Temps est un enfant qui joue au tric trac. Le philosophe d’Ephèse ajoutait qu’on ne descend jamais deux fois le même fleuve, or le Léman, on l’a dit, est un fleuve.

Sur la carte de l’Europe, c’est la petite bouche bleue des Alpes cousue à une seule commissure – la genevoise; un sourire en coin maussade, un feu de ver luisant.
Mais sa gouille est si profonde (309, 7 m), si volumineuse (89 000 mètres cubes) qu’on pourrait y noyer le genre humain tout entier: je tiens cette sinistre hypothèse d’évaluation d’un curé féru de géographie qui nous enseigna aussi Protagoras: L'homme est la mesure de toutes choses.
Le Léman a été fait pour qu’on se mesure à lui.

 Enfin, le Léman me fait songer à une parabole chrétienne inversée. Celle de saint Augustin observant sur une plage de la Méditerranée algérienne un enfant qui, à l’aide d’un coquillage, voulait transvaser toute la mer dans un trou creusé dans le sable.
- Tu n’y parviendras pas.
- J’y arriverai plus vite que toi quand tu cherches à résoudre des mystères.

Comme le Léman se trouve en amont, ce sont ses eaux qui, par le truchement du Rhône, ne cessent d’alimenter la Méditerranée: pour que celle-ci se dessèche du delta du Nil au détroit de Gibraltar, il suffirait d’obturer une fois pour toutes les écluses du Seujet.

La Grande Eau en devient elle-même un mystère insoluble. Ou plutôt un soluté mordoré (surtout au crépuscule) des légendes et fantasmes de tous ses petits peuples riverains, qui en deviennent ensemble un grand lorsque de mêmes nuages les charrient vers la mer. Le Léman n’est pas voué à l’éternité, disent les auteurs: «Il fut un temps où il n’existait pas et vient un jour immanquablement où il se sera vidé dans les océans.»
Mais il est miroir, celui des métamorphoses et des œuvres en progrès.
  Gilbert Salem

Le projet

Stéphane Blok et Léon Francioli collaborent depuis plus de deux ans. La première thématique abordée en 2005 par le duo fut les révolutions astrales et humaines, qui donna naissance à l’album « Boum ». Ce travail fut complété par la création du spectacle scénique « Les éphémères », déclinant la beauté contenue dans l’éphémère des choses et des êtres. Ils s’engagent aujourd’hui dans un troisième volet intitulé « La grande eau ». Il s’agit donc d’un processus de création continu au fil des ans, la déclinaison d’une même thématique : le temps.

Le thème

L’origine du mot du nom Léman nous vient du celte qui signifie « grande eau ». Le lac Léman est le plus profond d’Europe, il prend sa source dans les glaciers alpins et coule jusqu’à la mer. C’est un sablier géant, qui ne donne pas l’impression de s’écouler. Pourtant il fut un temps où il n’existait pas et vient un jour immanquablement où il se sera vidé dans les océans. C’est un cadran solaire immense et éphémère. Il suscite le respect de ceux qui le connaissent et conditionne depuis toujours la vie et les traditions de tous ceux qui vivent sur ses berges. 
Stéphane Blok et Léon Francioli entreprennent aujourd’hui d’explorer cette thématique régionale autant qu’universelle de manière poétique et musicale. Parfois par des allusions à la vie quotidienne de ses habitants, parfois par le rythme lent du sablier lacustre, ou alors par les rêves foisonnants de destinations lointaines, le lac et la région lémanique sont placés au centre de cette création.

Méthode de travail

C’est un travail entrepris il y a plus de deux ans qui maintenant prend la forme de « La grande eau ». Le duo Blok-Francioli développe un vocabulaire et un répertoire commun tout au long de l’année. Les répétitions, les discutions, les concerts et autres performances scéniques se succèdent : il s’agit donc d’un « work in progress », un travail en continu. Trois étapes sont prévues pour « La grande eau ». La première aura lieu à Genève dans le cadre du Festival Voix de Fêtes le 17 mars 2007 sur un bateau accosté, où les premiers éléments seront présentés au public ainsi qu’aux professionnels de la région et de la France voisine. Une deuxième étape aura lieu à l’été 2007 dans le cadre de concerts itinérants au bord du lac, où le duo se déplacera au fil des jours pour rejoindre le public dans des ports différents. La dernière étape, création finale du projet faisant l’objet du présent dossier, aura lieu  à l’hiver 2007-2008 dans les théâtres cité ci-dessus (c.f. Descriptif techniques). Elle s’accompagnera d’une création lumière et sonore.

La création

Tout au long de l’année, les différentes prestations scéniques évoquées ci-dessus permettront au duo Blok-Francioli de se constituer et de travailler un répertoire nouveau : celui-ci trouvera son aboutissement dans les salles de spectacle accueillant la création. Le répertoire sera complété en fonction des observations et expériences faites lors des précédentes représentations, afin d’atteindre un spectacle uni, mais pourtant toujours en évolution. Les intervenants extérieurs (lumière, manipulation sonore) auront pu prendre connaissance en amont du contenu et de la forme du spectacle. C’est une méthode de travail nécessaire au vu du fonctionnement du duo. La création sera enregistrée.

La diffusion

Les programmateurs pourront suivre les différentes étapes de travail prévues durant l’année, le développement du projet, jusqu’à la création finale en salle. La thématique de « La grande eau » permet une diffusion hors des frontières suisses, plus précisément sur l’ensemble de la vallée rhodanienne jusqu’à Marseille. C’est pour cette raison que les programmateurs de France voisine seront aussi invités au concert du Festival Voix de Fêtes à Genève.  Parallèlement le duo Blok-Francioli  travaille sur un nouveau concept de production et diffusion via internet en collaboration avec le label Madeinmusic à Genève à partir du mois de janvier 2007, ce qui pourrait permettre de soutenir en continu une diffusion musicale et promotionnelle accessible à tous.

  

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